Le filtre média synthétique

En 2012, une nouvelle norme européenne (EN779), applicable aux filtres à air est entrée en vigueur. Cette dernière définie des exigences strictes en terme de caractéristiques techniques, et a établie une notion d’Efficacité Minimale du filtre média. Elle représente un nouveau tournant et une forte avancée pour le respect de la qualité de l'air intérieur (QAI).

La capacité d'un média à filtrer l'air dépend surtout de phénomènes physiques et mécaniques, il s'agit des 4 mécanismes de base de la filtration : le tamisage, l'inertie, l'interception et la diffusion.
Le tamisage permet de séparer les plus grosses particules, qui ne pourront pas passer entre deux fibres. Les plus grosses molécules ont une force d'inertie trop importante pour contourner les fibres, elles adhèrent alors à leur face avant. La force d'inertie est aussi fonction de la vitesse de l'air, et du diamètre de la molécule et de la fibre. Pour les particules plus petites, elles sont interceptées et adhèrent au filtre, lorsque la distance entre la particule et la fibre est inférieure au rayon de la particule. Cet effet d'interception augmente suivant la taille des molécules et la proximité des fibres. Pour finir, la diffusion s'explique par le fait que sous l'effet du mouvement brownien des molécules d'air, les particules <1µm vibrent, touchent puis adhèrent à la fibre du filtre.
La première fonction de la filtration est d'améliorer la qualité de l'air intérieur. Elle élimine les contaminants présents dans l'air extérieur, avant son entrée dans l'habitat pour le renouvellement de l'air intérieur. Elle a une influence directe sur la santé car elle peut éviter de nombreuses pathologies respiratoires ou cardiaques. Par ailleurs, des études prouvent qu'une bonne filtration a une influence directe sur l'énergie développée par les occupants et donc leur productivité. D'autre part, le filtre média a un réel intérêt dans la conservation des performances de l'appareil, pourvu que l'entretien soit fait correctement. Celui-ci a aussi un rôle dans la diminution de la consommation énergétique, notamment suivant l'efficacité du média utilisé.

Le filtre média synthétique ordinaire est aussi appelé filtre grossier ou préfiltre, c'est à dire qu'il est en charge de la première étape dans le traitement de l'air. Il supprime les plus grosses molécules et protège les filtres plus sensibles, nommés filtres à haute efficacité (Filtration jusqu'à 10 µm). Pour les climatiseurs, il constitue une barrière ou protection anti-pollution.
Il est chargé d'intercepté toutes sortes de particules comme des insectes, cheveux, fibres textiles, cendres, ciment, sable, pollen, spores et poussières.
Il peut être utilisé dans de nombreux secteurs comme l'aération, les systèmes de ventilation ou de filtration, l'air conditionné ; et notamment dans les pompes à chaleur, les hottes de cuisine, les cabines de peinture, les salles informatiques, l'automobile ou les installations de protection civile.

Le choix du filtre dépend principalement de son efficacité mais est aussi fonction du domaine d'activité concerné. En effet, les salles blanches ou les salles de tirs font l'objet d'une réglementation particulière et leur équipement en filtres est soumis à d'autres normes européennes. Actuellement, de nombreuses innovations voient le jour, comme par exemple le premier système de test, qui mesure le niveau de protection de la couche d'Ozone par ses filtres moléculaires.

Articles complémentaires: la qualité de l'air, filtration et climatisation

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